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CANCER – Un dépistage par prise de sang

Par Éric Tremblay, infirmier

cancersDiagnostiquer le cancer dès son stade précoce par un simple prélèvement sanguin, cette possibilité apparaît réaliste suite à la découverte de l’existence d’un marqueur universel des tumeurs

Plus le dépistage du cancer intervient rapidement, plus les chances de guérir sont grandes. Partant de ce constat, les chercheurs étaient depuis longtemps à la recherche d’un marqueur facilement détectable qui permettrait d’attester de la présence d’un cancer dès son apparition et de l’éradiquer le plus tôt possible. Une découverte d’une équipe de chercheurs français de l’Inserm, en collaboration avec la Mount Sinai School of Medecine de New-York promet de grandes avancées dans le dépistage des cancers mais aussi dans son traitement.

Une découverte fabuleuse

Les scientifiques ont en effet mis en évidence l’existence d’une marque biologique commune, présente chez les malades atteints de onze cancers différents. Ce marqueur est en fait une molécule uniquement présente dans les tissus tumoraux, et plus précisément dans une protéine, le récepteur de l’hormone folliculo-stimulante (FSH). Apparaissant dès le stade précoce du cancer, et toujours présent même à un stade avancé, le FSH est bien a contrario, absolument absent des tissus non malades de l’organisme, y compris des tissus sains de l’organe porteur de la tumeur. Et en l’absence de cancer, cette protéine se retrouve uniquement au niveau des organes reproducteurs (ovaires, testicules). Les chercheurs ont en outre pu constater que le marqueur n’était pas au centre de la tumeur mais à la périphérie et à proximité immédiate du flux sanguin, autrement dit sur les parois internes des vaisseaux sanguins qui irriguent la tumeur.

Des pistes pour le dépistage, le diagnostic et le traitement

Or de cette découverte, les médecins en retirent le bon espoir que la molécule soit facilement détectable par des agents de dépistage, via par exemple une prise de sang (AFP). Ils conçoivent même qu’un traitement injecté par voie sanguine puisse être envisagé. « Le réseau vasculaire est effectivement l’un des constituants les plus importants des tumeurs cancéreuses, souligne l’Inserm. Il est nécessaire à leur croissance et leur maintien dans l’organisme. La plupart des tumeurs cancéreuses sont même capables de créer de nouveaux vaisseaux afin de survivre. » La piste thérapeutique consistant à mettre au point une molécule dirigée contre ces récepteurs afin de bloquer la croissance d’une tumeur apparait du coup très prometteuse.

Prévention du cancerTester sur les autres cancers

Les scientifiques se concentrent pour l’instant sur la possibilité de déceler la trace de ce marqueur dans le sang. Ils entament également des expériences sur des souris visant à détecter le même récepteur mais avec d’autres procédures que la prise de sang, telles que l’imagerie par résonance magnétique ou par ultrasons. En ce sens, l’Inserm a déjà déposé une demande de brevet sur la méthode d’imagerie. Il conviendra par ailleurs d’élargir l’étude à d’autres types de cancer car la recherche n’a jusqu’ici porté que sur les cancers de la prostate, cancer du sein, cancer du côlon, du pancréas, de la vessie, du rein, du poumon, du foie, cancer de l’estomac, cancer des testicules et cancer des ovaires.

Siri Ounechay (www.lepetitjournal.com) lundi 25 octobre 2010

En savoir plus:
Le Figaro: Découverte d’un marqueur universel du cancer

 

 

 

 

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